Volumes et ordres injectés : l'Arlesienne.





Au terme de 22 mois d’attente, 17 mois après la première demande expertale (cliquer ici pour historique demande de volume ncp ), la société Euronext a fourni une base de données d’aucune utilité car elle ne permet ni statistique comparative entre NSC et Liffe Connect, ni d’apporter de réponse quant  à l'activité des ncp sous Liffe Connect. En revanche, les volumes fournis par les NCP  (1998 2005), notamment la période post 14 avril 2003 (période liée à l’anéantissement des NCP), n’ont fait l objet d’aucune analyse alors qu' ils permettent clairement de démontrer le choc brutal subit par la profession et d'établir un  rapport direct entre passage sous Liffe Connect et explosion du nombre d’ordre injecté.


Eléments de réflexion :


Nous disposons d' éléments liés au marché comme des statistiques globales comparatives, une tarification précise sur les négociations et les franchises d’injections d’ordre, une chronologie des événements rapportés par les statistiques, les avis successifs qu’Euronext a pris sur la période.

Il en résulte que :


 - le système : NSC permet 17 à 18 ordres par seconde par CAP (certified access point) ; il peut y avoir plusieurs clients par CAP.
-Liffe Connect permet d’envoyer 200 ordres par seconde par clés ITM (individual trader mnemonic). Un client peut posséder plusieurs clés ITM.
 -La facturation : depuis le début de leur activité, les ncp sont assujettis à une tarification particulière, le corolaire de leurs missions d’apporteur de liquidité. S’ils possèdent la gratuité sur les allers-retours au même cours, ils ont en revanche un quota de franchise d'instruction à ne pas dépasser (5 instructions pour 1 négociation) sous peine de pénalités.
 -le volume : le volume du marché des 12 premiers mois sous Liffe Connect est inférieur  de près de 3 % au volume des 12 derniers mois sur NSC. Euronext n'a pas pour autant pris de mesure concernant une possible dégradation du système sur NSC...(cliquer ici comparaison volume mensuel NSC Liffe).
 -le volume du dernier mois sur le système NSC (mars 2003) est le plus élevé de l’année 2003, supérieur de 7.5 % par rapport aux mois de mai et juin 2003 sur Liffe Connect (cliquer ici volume mars NSC et Liffe Connect).
 -le volume NCP s'est effondré de plus de 44% de moyenne sur les deux mois entiers qui ont suivi le passage sous Liffe Connect.
-effondrement  également du nombre de lignes de négociation NCP de 48 % dès le passage sous Liffe Connect  (cliquer ici tableaux détails lignes de négociation).
 - Le mode opératoire historique du ncp : petits allers-retours sur la fourchette liquide du marché 
 -2 avis monep, juillet et septembre 2003, vantant la nouvelle architecture mais présentant également une obligation de déclaration d’automate pour pallier une possible « dégradation du service ».

L’ensemble de ces éléments nous permet d'établir et de conclure sans doute possible à une augmentation significative du nombre d’ordre sous Liffe Connect, nécessitant dans un premier temps les avis monep de juillet et de septembre 2003 (cliquer ici pour échelle des valeurs).
Des «  tiers intervenants » ont non seulement compensé la baisse d'injections d'ordre des ncp mais ont également  franchi un seuil  d’alerte propre à Liffe Connect pourtant doté d’une capacité supérieure.

il apparaît évident que le passage sous liffe Connect a favorisé des structures jouissant d'un avantage technologique indéniable (c'était le but)mais également d 'une position stratégique très importante au plus près des serveurs basés à Londres.